Le
crowdfunding, en plein essor dans
les pays développés, se diffuse timidement
dans les pays en développement, alors même qu’il semble être adapté pour répondre aux défis de développements
humain, social et économique de ces pays. Près de 99% des 5 Mds$ collectés
en 2013 proviennent d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les
pays de la méditerranée n’échappent pas à ce constat. Au moment où la rive nord
observe une augmentation sensible du nombre de plateformes et des fonds levés ainsi
que l’émergence de nouveaux cadres réglementaires propices (France, Angleterre,
Espagne…), la rive sud totalise uniquement
une dizaine de plateformes de crowdfunding. A l’exception de la libanaise Zoomaal,
la majorité des plateformes rencontre des difficultés à drainer les fonds d’une
manière substantielle vers les projets.
Ces
plateformes de crowdfunding doivent faire face non seulement aux réglementations inadaptées et
contraignantes pour leurs activités, mais également aux freins structurels
liés à la faible pénétration
d’internet, des réseaux sociaux et du
paiement en ligne dans les populations du sud (41% de taux de pénétration
d’internet et 27% de taux de pénétration des réseaux sociaux). Les plateformes sont alors tentées de
séduire les diasporas pour les inciter à financer davantage des projets dans
leurs pays d’origine.
Une
étude de la Banque Mondiale estime le
potentiel du crowdfunding dans les pays en développement à 94 Mds$ par an à
horizon de 2025, dont 5,6 Mds$ pour la région Afrique du Nord et Moyen
Orient. Ces perspectives positives laissent entrevoir un développement soutenu du crowdfunding pour la prochaine décennie,
porté notamment par la forte croissance de l’internet mobile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire